Crédit photo : Eric Julien
« Nous sommes le monde, nous fonctionnons comme le monde et la nature mais nous l’avons oublié. Il faudrait remettre le monde et la nature dans nos pensées » nous rappelait le philosophe Michel SERRE.
Aurions-nous oublié que nous sommes des vivants, parmi les vivants ? Et si les sociétés autochtones, dont font partie les Kogis (Colombie) derniers héritiers des grandes sociétés précolombiennes, repoussés dans les marges de nos sociétés modernes, pouvaient nous aider à retrouver les voix de la terre, comme voies de guérison ? Qu’avons-nous perdu, avec quelles conséquences ? Comment remettre le vivant au cœur de nos sociétés ?
Nous vous donnons rendez-vous le mercredi 22 janvier au Monastère de Clerlande – en lien avec le projet « Centre Cimes & racines » – pour une rencontre avec Eric Julien, vivant, géographe et explorateur d’interstices.
Cette soirée sera également l’occasion d’une présentation du projet Alianza Wichi par son co-fondateur François Toussaint : dans la forêt amazonienne, créer un sanctuaire de régénération des écosystèmes, de préservation des savoirs ancestraux et d’autonomie alimentaire et financière pour les populations autochtones.
A la croisée des mondes, celui de notre modernité et celui des sociétés autochtones dont les Kogis (Colombie), Eric Julien se présente souvent comme « explorateur d’interstices » à la recherche des possibles de résilience des hommes et des organisations. L’intention ? Explorer des voies de réconciliation entre le vivant et nos territoires, nos entreprises, nos institutions, afin de permettre l’émergence d’une nouvelle manière d’être et d’agir ensemble en paix avec cette nature qui nous porte et nous fait vivre. A 64 ans, Géographe (DEA Grenoble I), diplômé en sciences politiques (IEP), en sciences de la communication (MSTC Grenoble III), Master informatique (Paris VII), Accompagnateur de montagne (DE), Expert APM, GERME, intervenant à HEC, l’EM Lyon, au CJD, Eric vit dans la Drôme, ou il anime des « parcours de reconnexion nature » pour retrouver l’essentiel en soi et sa place dans le vivant. Il est l’un des fondateurs (1997) de l’ONG Tchendukua ici et ailleurs, qui accompagne les Indiens Kogis, Aruacos et Wiwas (2586 ha rachetés et restitués / Colombie) dans la restitution de leurs terres et la préservation de leurs cultures ancestrales et de l’EPNS (Ecole pratique de la nature et des savoirs) qui expérimente et forme adultes et enfants à des nouveaux liens d’alliance avec le vivant qui nous traverse et avec lequel nous sommes en interdépendance.
Le projet “Centre Cimes & Racines” est annoncé depuis quelques mois comme le futur repreneur du site du Monastère Saint-André de Clerlande à Ottignies.
Qu’en est-il ? Quel est ce projet ? En deux mots ? Allez, deux paragraphes :
Avec la conviction que les défis gigantesques de notre temps demandent une profonde mutation de nos manières de voir, de penser et d’être, nous rêvons que Clerlande puisse devenir peu à peu un lieu-phare de ce qu’on appelle la transition intérieure: un centre de cheminement personnel, relationnel, spirituel et de reliance au vivant, qui soutient l’émergence d’une société humaine plus épanouissante et plus respectueuse de la maison commune planétaire.
En partenariat avec de nombreuses personnes et associations, il proposera une programme cohérent d’activités (stages, retraites, conférences, ateliers…). Dans une forme de continuité avec sa vocation monastique originelle, il offrira aux personnes en questionnement ou en perte de sens, un lieu de ressourcement, de recueillement et de communauté de vie, avec une large ouverture à tous les publics, dans une biodiversité sociétale, philosophique et spirituelle.
Date : mercredi 22 janvier 2025
Horaire : accueil à 19h00 – conférence à 19h30 précises, un verre sera offert à la fin de la conférence.
Adresse: Salle Dupont – Monastère St André de Clerlande, allée de Clerlande nr 1, 1340 Ottignies-Louvain-la-Neuve – Plan d’accès ici.
Parking et co-voiturage : le nombre de places de parking étant limité et afin de respecter du mieux que nous pouvons la nature, merci de privilégier le co-voiturage! Voici un lien Togetzer pour vous organiser dans ce sens.
Livres disponibles à la vente et à la dédicace sur place avant (de 19h à 19h30) et après la conférence (à partir de 21h30), grâce à notre librairie-partenaire Au jardin des Moines, boutique du Monastère Saint-André de Clerlande. Merci de prévoir du cash – il n’y aura pas de bancontact dans la salle.
Participation & inscription : le prix est à évaluer par la/le participant·e, en conscience, suivant le barème ci-dessous :
Inscription et paiements :
Un verre sera offert à la fin de la conférence, au plaisir de vous accueillir!
Nous ne résistons pas à faire le lien avec le podcast “Tout tourne rond sur cette Terre” de Marine Simon et à l’épisode dans lequel elle a discuté avec Eric Julien sur le thème “Et si nous retrouvions, avec les Peuples Racines, notre autre moitié d’humanité perdue”. Un épisode riche et profond sur nos manières d’être humains sur cette Terre !
S2 26. Et si nous retrouvions, avec les Peuples Racines, notre autre moitié d’humanité perdue, … avec Eric Julien, vivant, géographe et explorateur d’interstices
Dans le ventre de nos mères, nous sommes un. Ensuite, nous sommes deux. Et toute notre vie durant, nous tentons de retrouver l’unité. Dans cet épisode, Éric Julien, géographe et explorateur d’interstices, nous parle de la vision du monde et de la manière d’habiter la Terre des Indiens Kogis qu’il fréquente depuis 40 ans. Une rencontre et une relation qui, pour Éric, ont été un accélérateur d’unité.
Nous partageons avec ces peuples dits premiers, racines, les mêmes besoins mais nos visions du monde et le référentiel avec lequel nous les assumons n’est pas le même. « Le référentiel change tout ! » dit Éric. « Ils ont fait le choix de la spiritualité et de la vie intérieure, là où nous avons fait le choix de la matérialité et de la vie extérieure. Ils ont privilégié le féminin, le yin, le lunaire, le doux, le rond et nous, l’autre choix, le yang. Pourquoi ? »
Chez eux, la question est : « quels sont les principes de vie qui permettent qu’on soit vivant, nous, les écureuils, les arbres, … ? Ces principes s’appliquent à tous et ne pas les connaître et les respecter mène à la dysharmonie, au déséquilibre, à la maladie, au chaos et à la violence. Ils nous invitent à nous réconcilier avec les principes du Vivant, à réconcilier les principes masculins et féminins pour créer une culture moins autodestructrice. Et ils sont prêts à nous aider. »