Comment recréer un lien avec la nature par une approche sensible? Jean-Michel Florin, formateur au Mouvement de l’Agriculture Biodynamique français (MABD), nous invite à nous appuyer sur nos expériences concrètes pour recréer un lien avec la nature tel qu’il est enseigné par la «phénoménologie goethéenne». Nous exercerons cette approche à l’échelle du jardin pour découvrir la notion d’«organisme » et y introduire l’équilibre entre la présence des plantes et des animaux. Cet atelier d’une journée et demie, qui proposera une alternance entre exposés et exercices pratiques d’observation, permettra de comprendre l’approche de la nature de la biodynamie. La formation se déroulera dans le cadre inspirant du jardin nourricier “Sous les Tilleuls” les samedi 3 et dimanche 4 juillet 2021.
Observer le vivant pour le comprendre et pour agir en respectant sa nature profonde, tel aura été un des leitmotivs de Goethe (1749-1832) le célèbre auteur allemand, tout au long de sa vie. Rudolf Steiner (1861-1925) a repris ces travaux et les a élargis pour aboutir à des indications pratiques pour les domaines d’activité de l’agriculture, la pédagogie, la médecine, etc.
S’appuyant sur l’expérience concrète, la « phénoménologie goethéenne » cherche à développer toutes les facultés de connaissance humaines, pour recréer un lien entre l’homme et la nature.
Organiser l’espace en tant qu’organisme
Plus concrètement, dans l’agriculture et le jardinage, cette approche de la nature profonde des êtres vivants permet d’organiser le domaine agricole ou le jardin d’un point de vue global en tant qu’ « organisme ». On cherche à trouver un juste équilibre entre plantes et animaux en respectant leur nature profonde. Ceci forme la base de la santé et de la résistance des plantes et des animaux. Ces ateliers qui alterneront exposés et exercices pratiques d’observation permettront de comprendre l’approche de la nature de la biodynamie…
Au programme de la journée
Il est possible de venir en train jusqu’à la gare de la Hulpe (18 minutes à pied en ligne droite) ou bus 345 (de Lijn arrêt Langeweg, une minute à pied)
Parking : à 4 roues sur le trottoir de la Langeweg.
Dates et horaire : samedi 3 juillet de 13h à 17h30 au dimanche 4 juillet de 9h30 à 17h
Repas de midi du dimanche : Le repas du samedi 3 n’est pas pris ensemble (vous arrivez à 13h après avoir mangé!). Pour le repas du dimanche, chacun.e amène son pique-nique.
Matériel à prévoir : Pour le travail pratique, il est recommandé d’apporter des vêtements appropriés à la météo.
Prix : 110 € pour l’atelier d’une journée et demi.
L’inscription est effective lorsque :
Les règlements sont à libeller à l’ordre de Terre & Conscience asbl :
IBAN : BE54 3631 6097 7297
BIC: BBRUBEBB
+ MENTIONS indispensables : BIODW211 + Nom + Prénom
Jean-Michel FLORIN s’est formé en agriculture et en protection de la nature avant d’explorer les approches de Goethe et de R. Steiner à l’université Libre du Goetheanum en Suisse. Il est le coordinateur du Mouvement de l’Agriculture Biodynamique (MABD) et depuis 2010 il codirige la section d’agriculture du Goetheanum et concentre ses travaux de recherche sur les plantes médicinales. Il est le co-auteur de l’ouvrage “Rencontrer les Plantes, une approche par la méthode de Goethe”, aux Editions Amyris. Il anime également de nombreux stages et conférences sur la botanique, l’agriculture bio-dynamique ainsi que l’approche goethéenne du paysage et de la nature.
“Se régénérer par la rencontre avec la nature
On se rend compte que cette rencontre active, sensible, avec la nature apporte de multiples bénéfices : elle renforce le sentiment d’exister sur terre, nourrit et vivifie nos organes des sens hypersollicités, sacrifiés par la civilisation moderne . Cultiver sa faculté d’étonnement et d’émerveillement enrichit notre vie intérieure, et elle est bénéfique pour notre équilibre psychique. On se « pose », on s’apaise : c’est ici et maintenant, on prend le temps, on goûte au moment présent, intensément. On cesse pour un moment de courir après le temps perdu… en redécouvrant les rythmes de la nature, du cycle des saisons, on se ressource et l’on perçoit la réalité du temps qui s’écoule avec ses multiples nuances. Avec le temps, il arrive qu’une telle démarche éveille de nouvelles sensations, un écho intérieur : je sens que ce que je perçois dans la nature « extérieure » a quelque chose à voir avec ma nature « intérieure ». Ainsi je me sens moins coupé du monde avec lequel je crée des liens. Le chant printanier de la mésange, le bleu intense du bleuet, l’évanescence des petits nuages blancs commencent à me à me parler. Je découvre que la nature se dévoile comme un être qui se développe dans le temps.”
Jean-Michel Florin